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Feb 25, 2011

Tranches d'errances

Rencontre
Le jour où j'ai entr'ouvert chez moi, cette voie devenue encombrée, 
tu y as pris place. Et je t'ai accueillie comme une muse venue jouer avec cet enfant que j'ai commencé à retrouver, dans cet espace de liberté où mes sens retrouvent un sens et où mes émotions s'émeuvent et s'émerveillent.
Et tu es là, au départ de cette odyssée intérieure qui m'est offerte.
A moins que ce soit moi qui suis entré dans ton univers, dans ton jardin, dans ton voyage à toi.
Douce harmonie que cette résonance qui me fait résonner sans raisonner, dans mon petit nuage à moi, à rêver sans laisser tomber mon rêve.
Mais est-ce un rêve ?

 Ouverture
Je revois ton sourire qui illumine l'instant présent
et tes yeux pétillants de vie qui me donnent vie.
J'entends ton rire et ta voix qui sonnent  comme un éclat de joie.
Je réchauffe tes mains pour réchauffer ma foi
Je ressens ton émotion me traverser
et venir se fondre en moi.
(Mais, ma parole, je fantasme, je fabule ou je me raconte des histoires ?)
Le cœur et le corps s'éveillent et se réveillent, mais l'esprit veille et surveille, comme un phare dans la nuit douce de mes sentiments.
Mais les mots me manquent … (quel manque ?).


Peur de te perdre
J'habite une immense tristesse, rue encombrée de vide.
Ma tête se vide pour ne plus penser. En vain.
Mes yeux se voilent pour ne pas pleurer. En vain.
Mon cœur se brise pour ne pas souffrir. En vain.
Je panse et puis j’oublie.
Je pense à toi. Je ne pense qu'à toi.
Derrière ma tristesse, je sens sourdre la peur.
J'ai peur de te perdre, toi qui hantes mes pensées, comme une bulle de savon, comme un collier d'écume qui s'évanouit après les vagues, comme un cristal précieux qui s'envole en fumée.
J'ai peur de te perdre. Je ne veux pas renoncer.
Je veux encore croire, croire au bonheur de grandir en te regardant grandir.


Réalité du rêve
Il est des choses qui se pensent, des choses qui se disent, des choses qui s'écrivent.
Il est des choses qui se vivent, dans la joie comme dans la tristesse.
Il est aussi des choses qu'on voudrait de ne pas vivre, pour ne pas souffrir.
Il est pourtant des jardins qui ne s'ouvrent que très lentement, comme il est des livres qui ne se referment pas d'un geste sec.

Quelque part, une part de rêve s'est cassée, la part d'illusion, la part irréelle du réel.
Mais ce ne peut être une perte, car peut-on perdre quelque chose qui n'existe pas ?
Qui perd gagne.

Les fleurs se sont un peu fanées dans mes yeux embués et le prince charmant a du mal à sourire.
Que reste-il de mon manque ?


Trêve
Je capitule sans condition.
Qu'il est agréable de se rendre, qu'il est doux de t'entendre.
A chaque parole, je retrouve l'air que je respire,
A chaque silence, je recouvre la vie,
A chaque éclat de rire, je me reprends à sourire,
A sentir mon cœur s'ouvrir et accueillir le tien.
Avec émotion, avec tendresse,  avec respect.


Revivance
Je réapprends à sourire, à rire, à m'émerveiller, à me révolter. A vivre.
Comme une horloge qui croupit de longues années durant, dans un grenier sombre et humide, et que l'on remonte délicatement. Comme une pièce dont on ouvre les volets pour laisser entrer le soleil qui la réchauffe de sa douce chaleur … d'hiver.
Comme une fleur qui bourgeonne timidement, dans la crainte d'un brusque coup de gel.
Une revivance. Impalpable, mais bien réelle. Fragile, mais déterminée.
A survivre. A vivre. Comme une envie d'en-vie.

Je m'émeus de te voir t'émouvoir de mes émotions que tu devines entre les lignes, entre les mots, entre mes mots,
Entre mes maux et mon manque,
Entre tes émotions, à travers le filtre de tes mots et de tes émaux .
A travers toi. Toi qui captes la musique de mes paroles et me la renvoies en écho,
en résonance, à l'unisson.

Je me sens si proche de toi.
Je me sens plus proche de moi.
Je me sens heureux.


Tendresse
Un homme et une femme se cherchent,  chacun dans le miroir de l'autre.
Je vois beaucoup de tendresse dans leurs regards quand ils se regardent.
Je lis beaucoup de douceur dans leurs sourires quand ils se sourient,
beaucoup de chaleur dans leurs rires quand ils rient.
Je sens du sens dans leurs échanges,
j'entends du sens dans leur silence,
quand ils se contentent du bien-être d'être, ensemble.

Je perçois aussi beaucoup d'amour, mélange subtil de sentiments subtils qui lui donne corps et âme, comme cette touche indéfinissable qui caractérise tel café.
Je sens beaucoup de tendresse, de cette douceur qui aide à grandir et procure du plaisir
à donner et à recevoir.
Une montagne de tendresse.


Epilogue
Aujourd'hui, je referme les pages d'un livre que j'ai ouvert trop vite.
Pour apprendre à en écrire d'autres, pour explorer d'autres cieux,
pour vivre d'autres tranches de vie,
d'autres tranches d’errances.

L'expérience, c'est la somme des erreurs comprises,
la soustraction des illusions perçues et des paradis perdus,
… le produit d'un manque.
                       
J'ignore si le printemps sera là, mais la fin de l'hiver est proche.

Yên Hà (1990’s)

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