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Feb 8, 2011

Muse


D'où me viennent mes mots qui expurgent mon mal ?
D'où me viennent cette veine, ce sang, cette vie qui irriguent mon cœur,
qui expulsent mes cris et inspirent mes écrits ?
Qui es tu, ma muse,
toi qui cristallises mes fantasmes sublimes et sublimés,
mes émotions et mes sens, mon corps, mon cœur et mon âme ?
Mes émotions s'allient et s'affrontent sans jamais s'exclure.

Entends-moi
Ma bouche est là pour te le dire,
Ma plume est là pour te l'écrire,
Pour te le décrire,
Pour te le crier,
Pour te chanter ce que je ressens pour toi,
Pour te raconter ce que je vis pour moi,
Mille fois.

Et puis ma muse s’en est allée vagabonder, laissant ma plume se dessécher au milieu d’un vide terriblement vide. Où est-il, ce temps où mes mots parcouraient les vastes plaines de mon imaginaire et noircissaient les blanches prairies de mon cahier ?
Libres ils étaient, libres comme je devais l’être. Mais libres de quoi ?
Où est ma baguette de sourcier afin que de ma plume rejaillisse la semence créatrice ?

Et puis, sans trop savoir comment ni pourquoi, je me remets à écrire, à sentir ma plume glisser ou crisser sur le papier, à sentir mon cœur battre aux détours des mots qui me jouent parfois des tours.

Coquine de plume.
Nous jouons à cache-cache, à colin-maillard. Nous nous cherchons et nous nous échappons. Pour mieux nous retrouver, comme deux amants joyeux.
Mais aussi pour nous fâcher, laissant l’amant éconduit imploser de l’inexprimable,
comme tout artiste a connu ces frustrantes impossibilités.

Tel épris qui croyait prendre,
Tel est pris qui croyait éprendre.

J'ignore si nous vieillirons jamais ensemble,
mais je serais tellement heureux de nous voir grandir.
Ensemble. 


Yên Hà

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