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May 29, 2017

VN-VN : L’histoire du Vietnam en bref



L’Histoire est une autobiographie qui relate tous les événements importants d’un people. C’est un miroir qui permet à chacun de retrouver ses ancêtres, ceux qui sont passés avant afin que nous ayons aujourd’hui une place au soleil.
Alors, que tirions-nous de la lecture de l’Histoire du Vietnam ?
Je vous invite à remonter les pages héroïques du peuple Lạc-Việt, pour retrouver nos origines, pour revenir à nous-mêmes.

1. L’Histoire du Vietnam, un long fleuve (pas tranquille) qui remonte à 4000 ans
Le Vietnam et les Vietnamiens ont existé depuis très longtemps et le roi Hùng est considéré comme le premier monarque d’un pays qui a d’abord porté le nom de Văn Lang, de 2879 jusqu’en 258 av.J-C. Plus communément, on parle de 4000 ans d’histoire et de civilisation pour les Vietnamiens.
Regrettons que les oppresseurs chinois ont effacé (presque) toute trace de notre histoire pour mieux nous assimiler, laissant des aspects encore peu clairs dans notre Histoire.



2. L’Histoire du Vietnam, des pages écrites avec de la sueur, des larmes et du sang
2.1 Mille ans de domination chinoise
Pour amener une peuplade (Lạc Việt) issue du groupe des Bách Việt dans la plaine du fleuve Rouge jusqu’à un pays comme aujourd’hui, nos ancêtres ont du verser tant de sueur, de larmes et de sang.
Avec un voisin aussi puissant comme la Chine, le Vietnam a du souffrir par intermittences 1030 ans de domination avant de regagner son indépendance et d’élargir son territoire.
Ainsi dans un premier temps, il ne s’agissait que de soulèvements peu organisés et symboliques (les deux sœurs
Trưng n’avaient régné que 3 ans, Dame Triệu n’avait résisté que 6 mois). Puis Lý Nam Đế fonda la dynastie Tiền-Lý qui dura 58 ans, Khúc Thừa Dụ gouvernait pendant 17 ans, Dương Đình Nghệ pendant 6 ans et il y eut d’autres soulèvements infructueux.
Ce n’est qu’en 938 que
Ngô Quyền défit les Nam Hán sur la rivière Bạch Đằng, ouvrant la voie à l’indépendance.
Même victorieux, nous devions toujours payer tribut à l’empire chinois qui revenait à chaque occasion mais la lutte n’avait jamais cessé :
-
Trần Hưng Đạo avait du, par deux fois, repousser l’avance de la grande armée sino-mongole de Kubilaï Khan, la deuxième fois encore sur la rivière Bạch Đằng ;
-
Lê Lợi avait guerroyé pendant 10 ans après que Hồ Quí Ly laissa le pays retomber sous le joug chinois ;
-
Quang Trung (Nguyễn Huệ) remporta la dernière bataille en 1789 (décidément une date mémorable) contre le puissant voisin qui ne revint qu’en 1979.

2.2 Cent ans de colonisation française
Dès la fin du 18ème siècle, la Révolution Industrielle fait entrer les pays d’Europe et d’Amérique du Nord dans une nouvelle ère de développement dans tous les domaines. 
A l’inverse, à la fin du 19ème siècle, le Vietnam est encore resté très conservateur, englué dans le Confucianisme avec un système de castes « Lettré, Paysan, Artisan, Commerçant » et sans essayer de faire évoluer le niveau intellectuel du peuple, interdisant tout commerce avec les pays étrangers et persécutant les missionnaires européens, procurant ainsi prétexte aux Français pour intervenir militairement.
En 1858, la marine française débarque à
Đà-Nẵng et la colonisation de l’Indochine ne prend fin qu’en 1954.

2.3 Trois cents ans de guerres civiles
En dehors des invasions étrangères, le pays a également souffert de divisions internes, comme à l'époque des 12 seigneurs de guerre avant que Đinh Tiên Hoàng réunifie le pays.
Deux autres sécessions furent plus douloureuses.

- La guerre civile Nord-Sud (1528-1802) a meutri le pays pendant 274 ans :
- 1 pays et 2 rois, Mạc au Nord, Lê au Sud 
(1528-1592) ;
- 1 roi (Lê) et 2 seigneurs -Trịnh au Nord et Nguyễn au Sud -
(1627-1775) ;
- 1 roi (Lê) et 3 seigneurs (Trịnh, Nguyễn et les frères Tây
Sơn qui finissent par réunifier le pays et régner pendant 24 ans avant d’être vaincus par Nguyễn Phúc Ánh (Gia Long).

- La guerre idéologique pro-anti communiste (1955-1975)
Après la défaite française à
Điện Biên Phủ, l’accord de Genève signé en 1954 stipule un cessez-le-feu et la séparation provisoire du pays en deux zones militaires au niveau du 17ème parallèle.
Le Nord sera occupé par les troupes de la République Démocratique du Vietnam dirigées par
Hồ Chí Minh tandis que l’armée française et le Vietnam Nationaliste contrôleront le Sud en attendant des élections générales pour réunifier le pays deux ans plus tard.
Un million de personnes passent du Nord au Sud pour fuir le communisme.


En 1955, Ngô Đình Diệm remporte un référendum organisé dans le Sud qui fait de lui le chef de l’état du Vietnam Nationaliste, puis Président de la 1ère République du Vietnam.
La guerre éclate entre deux idéologies : le Nord communiste appuyé par la Russie et la Chine et le Sud nationaliste supporté par les Etats-Unis et les alliés.


Après l’accord de Paris (1973), les Etats-Unis se désengagent du Vietnam.
Le 30 avril 1975, Saigon, la capitale du Sud, tombe et le président
Dương Văn Minh se rend sans conditions.
Pour 4 millions de Vietnamiens expatriés, l’Histoire du Vietnam prend fin.


3. Cap au Sud

Le terme désigne dans l’Histoire du Vietnam son expansion territoriale vers le Sud.
Au début de son indépendance, le pays ne couvrait que la région du delta du fleuve Rouge, petites plaines en bordure des côtes au nord du centre.
Le parcours « Cap au Sud » aura duré 700 ans pour tripler sa superficie.


L’expansion vers le sud s’explique par plusieurs facteurs :
- géographiquement, l’est est limité par la mer, l’ouest par la Cordillère Annamitique (Trường Sơn) et Le nord est occupé par un voisin trop puissant ;
- économiquement, le peuple vietnamien vit essentiellement de la riziculture et favorise donc les régions des plaines bien irriguées à proximité des régions côtières ;
- plus contextuellement, la sécession Nord-Sud a poussé le seigneur
Nguyễn à élargir son territoire vers le sud.


Graduellement, les Vietnamiens annexent le royaume de Champa, envahissent Chân Lạp (une partie du Cambodge) et intègrent les régions des montagnes centrales dans leurs cartes territoriales. Cap au Sud est achevé.


4. Les dynasties vietnamiennes et  noms officiels du pays


Dynastie Hồng Bàng (2879-258 av. J-C) : Le roi Hùng
Dynastie Thục (An Dương Vương) (258-207 av. J-C)
Dynastie Triệu (207-111 av. J-C)
Trưng Vương (40-43)
Lý Nam Đế (Lý Bí) - Dynastie Tiền Lý (544-602)
Đinh Tiên Hoàng - Dynastie Đinh (968-980)
Lê Đại Hành - Dynastie Tiền Lê (980-1009)
Lý Thái Tổ - Dynastie Lý (1010-1225)
Trần Thái Tông - Dynastie Trần (1225-1400)
Hồ Quí Ly - Dynastie Hồ (1400-1407)
Dynastie Hậu Trần (1407-1413)
Lê Thái Tổ (Lê Lợi) - Dynastie Hậu Lê (1385-1527)
Mạc Đăng Dung - Dynastie Mạc (1527-1592)
Dynastie Lê "restauré" (1533-1788)
Nguyễn Nhạc - Dynastie Tây Sơn (1778-1802)
Dynastie Nguyễn (1802-1945) :
   Gia Long (Nguyễn Phúc Ánh)

   Minh Mạng
   Bảo Đại
(le dernier empereur du Vietnam)

Văn Lang
Âu Lạc
Nam Việt

Vạn Xuân
Đại Cồ Việt

Đại Việt

Đại Ngu

Đại Việt




Việt-Nam (1804-1839)
Đại Nam (1839-1983)
Việt-Nam



5. L’Histoire du Vietnam, des pages héroïques du people Vietnamien
Nos ancêtres, partis d’une peuplade au sud de la Chine ont vécu, ont survécu contre vents et marées et ont développé le pays comme il est aujourd’hui.
Les Vietnamiens sont un peuple indomptable qui a repoussé les oppresseurs chinois et français.
Mille ans n’ont pas permis aux envahisseurs chinois de nous assimiler. Même si l’influence chinoise est loin d’être négligeable, nous avons su conserver toutes nos spécificités dans tous les domaines, linguistiques, culturelles, artistiques, …

Espérons que nous garderons toujours cette fierté d’être des « descendants de dragons et de fées ».


Yên Hà, Mai 2015
A lire également : 
 Le Vietnam et les Vietnamiens
- Les noms et prénoms vietnamiens

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