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Dec 18, 2014

Jacques Brel, le troubadour à fleur de peau (3) : Jacques Brel et les femmes

Après le catholique anti-clergé, le « fils de bourges » anti-bourgeois, le Flandrien anti-flamingant, nous arrivons tout naturellement au chapitre de l’amour-haine avec les femmes. Monsieur Jacques n’est pas à une contradiction près, n’est-il pas ?

- Les femmes de Jacques Brel
En amour comme dans la vie, Brel était un affamé. Il a aimé les femmes avec passion mais aussi distance. Miche, Suzanne, Sylvie, Marianne, Madly, elles ont toutes partagé un moment de la vie de Jacques. Chacune à sa manière.

Miche
Pourtant, malgré toutes les femmes qu’il a connues, sa première femme restera, du moins légalement, la dernière. Thérèse Michielsen, dite Miche, rencontre Brel à la Franche Cordée (mouvement de jeunesse catholique) et ils se marient en 1950, lui à 21 ans et elle, 24. Elle lui donnera trois filles et restera sa femme durant vingt-huit ans.
Dès 1953, elle le laisse partir à Paris réaliser ses rêves et vivre... d’autres vies. « Comme j’étais au courant de tout, il n’y avait pas tromperie de sa part et il y avait acceptation de la mienne. Quand on accepte quelque chose, on ne gémit pas toute la journée. »
Selon le biographe Olivier Todd, « le consentement de Miche est total, inexplicable, aberrant pour certains. Elle se plaint peu et il n’y a jamais de scènes. »
Pour Brel, toujours à batifoler et vivre sa vie, elle incarne « un avenir toujours possible, la stabilité et la persévérance. » Ils connaissent une relation vraiment très particulière, difficile à comprendre.
Suzanne Gabriello, dite Zizou
Sa première grande histoire d’amour après son arrivée à Paris. La liaison, très mouvementée, durera près de dix ans, de 1955 à 1961. Suzanne prétend même que « Ne me quitte pas » (1959) avait été écrit pour elle, ce que réfute Brel : « C’est l’histoire d’un con et d’un raté. Ça n’a rien à voir avec une femme. »
Sylvie Rivet
Entre 1961 et 1970, ses années de gloire, Brel partage sa vie entre Miche et les filles à Bruxelles, et Sylvie à Paris.
Au cours d’une discussion à propos d’un éventuel divorce, Miche dira : « On s’aime trop, ça ne rime à rien. Tu es avec Sylvie, ça durera ce que ça durera. Nous, c’est pour la vie. »
Marianne
Ce serait la femme idéale de Brel, une femme qui ne l’enferme pas dans une routine ennuyeuse. Et pour cause, Marianne est mariée et vit loin de Paris.
Pour Brel, Marianne incarne la liberté, condition sine qua none à sa conception de l’amour : "… C’est la première fois que j’aime en liberté, je veux dire que tu n’es pas mon esclave et je ne suis pas le tien."
En 1973, Brel se partage entre trois femmes, Miche, Maddly et Marianne. Cette dernière aurait peut-être pu prendre la mer à la place de Maddly Bamy, mais elle préfère rester près de son fils.
Maddly Bamy
Originaire de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, elle est le dernier amour de Brel.
Son nom de scène vient du titre du film « Madly » dans lequel elle a eu un rôle. En décembre 1971, durant le tournage de « L’Aventure, c’est l’aventure », elle rencontre Brel. Après une relation épisodique de trois ans, elle embarque avec Jacques sur l’Askoy en 1974, vers les
îles Marquises. Il lui aurait dit, en partant : "Tu es la première femme que j'emmène". Là-bas, Jacques Brel passe des dernières années avec elle, jusqu’en 1978.
Et bien d’autres
Il y eut beaucoup d’autres aventures passagères, évidemment, sans compter que Brel fut aussi un habitué des maisons closes. Il aurait même évoqué, une fois, l’idée d’écrire un « guide » sur ces maisons en France. Pour dire.

- L’amour selon Saint Jacques (Brel)
La Femme, cette incomprise
« J’ai conscience d’avoir manqué quelque chose d’essentiel et de le regretter. Je n’ai pas bien compris les femmes mais c’est trop tard. »
    Tais-toi donc Grand Jacques
    Que connais-tu de l’amour ?
    Des yeux bleus, des cheveux fous
    Tu n’en connais rien du tout.
Grand Jacques (1954)  https://www.youtube.com/watch?v=OAZwnl6UAig


« J'aime trop l'amour pour beaucoup aimer les femmes. »
Toute sa vie, Brel a donc cherché les femmes autant qu’il les a fuies. Ainsi, Brel a aimé sans jamais totalement se donner. « Je n’aime pas beaucoup les femmes car elles sont un peu l’ennemi. Je ne suis pas misogyne mais je me méfie d’elles, profondément. Je me méfie d’elles parce que j’ai horreur de souffrir, d’avoir mal aux dents et puis ça ne sert à rien... »


Besoin d’amour
« J’ai une envie d’aimer qui est abominable. »
    Sans amour, sans amour,
    Sans amour à venir,
    Sans amour, sans amour,
    Qu'est-ce que vivre veut dire?
    J'ai le vide au cœur,
    Le vide au corps,
    Sans amour, sans amour,
    A quoi me sert?
    Sans amour, sans amour,
    De vivre encore?...
Sans amour (1968)


Il lui arrive d’avoir de l’amour une nuance poétique :
    Pour la rosée qui tremble au calice des fleurs
    De n'être pas aimée et ressemble à ton cœur
    Je t'aime
    Pour le noir de la pluie au clavecin de l'étang
    Jouant page de lune et ressemble à ton chant
    Je t'aime
    Pour l'aube qui balance sur le fil d'horizon
    Lumineuse et fragile et ressemble à ton front
    Je t'aime…
Je t’aime (1959)   https://www.youtube.com/watch?v=OmCejzfLatk
Mais ce serait la seule chanson de Brel dans le genre, tant l’esprit ne lui ressemble pas (?)

Jacques Brel se méfie de l’amour comme de la peste mais tout comme le drogué, il s’y adonne, irrésistiblement.
    Je sais je sais que ce prochain amour
    Sera pour moi la prochaine défaite
    Je sais déjà à l'entrée de la fête
    La feuille morte que sera le petit jour
    Je sais je sais sans savoir ton prénom
    Que je serai ta prochaine capture
    Je sais déjà que c'est par leur murmure
    Que les étangs mettent les fleuves en prison…
    Je sais je sais que ma tendre faiblesse
    Fera de nous des navires ennemis
    Mais mon cœur sait des navires ennemis
    Partant ensemble pour pêcher la tendresse
    Car on a beau faire car on a beau dire
    Qu'un homme averti en vaut deux
    On a beau faire on a beau dire
    Ça fait du bien d'être amoureux.
Le prochain amour (1961)    https://www.youtube.com/watch?v=8VtLR30sN2s


Et, en parfaite connaissance de cause,
     … Aimer jusqu'à la déchirure
    Aimer, même trop, même mal,
    Tenter, sans force et sans armure,
    D'atteindre l'inaccessible étoile
    Telle est ma quête…
La qu
ête (1968)   https://www.youtube.com/watch?v=LeJj2YgqvoU

Attentes déçues
Tel un Don Quichotte, tel un Peter Pan, il attend des femmes ce qu’elles ne peuvent pas donner et la réalité ne cesse de le lui rappeler. En vain et il cumule déception sur déception.
Pour lui, une femme devrait respecter, et même encourager sa liberté, au lieu de « l’enfermer » dans une « prison » familiale.
« Les femmes sont toujours en dessous de l’amour dont on rêve et comme je suis assez romantique et sentimental, je ne m’en cache pas du tout, la femme est un peu à côté de l’amour, à côté du rêve que j’ai. »

    … Dors et rêve encore
    Ainsi demain déjà
    Serai seul à nouveau
    Et tu m'auras perdu
    Rien qu'en me voulant trop
    Tu m'auras gaspillé
    A te vouloir bâtir
    Un bonheur éternel
    Ennuyeux à périr
    Au lieu de te pencher
    Vers moi tout simplement
    Moi qui avais besoin
    Si fort de ton printemps.

Dors ma mie (1958)   https://www.youtube.com/watch?v=PP27aRFWPhE

Loser
Il a besoin d’amour mais sachant pertinemment qu’il ne peut être que déçu, à chercher à atteindre l’inaccessible étoile. L’équation est donc simple. Il ne peut que perdre.
    Ce soir j'attends Madeleine
    J'ai apporté du lilas
    J'en apporte toutes les semaines
    Madeleine elle aime bien ça…
    Ce soir j'attendais Madeleine
    Mais j'ai jeté mes lilas
    Je les ai jetés comme toutes les semaines
    Madeleine ne viendra pas…

Madeleine (1962)   https://www.youtube.com/watch?v=gL1N2lXPr0Q


Je ne connais pas une chanson où une personne, homme ou femme, puisse s’abaisser, s’humilier autant, impuissant devant un amour qui s’écroule inexorablement :
   … Laisse-moi devenir
    L'ombre de ton ombre
    L'ombre de ta main
    L'ombre de ton chien
    Ne me quitte pas.
Ne me quitte pas (1959)   https://www.youtube.com/watch?v=Sk7_HY9svAw


L’amour n’est pas un remède à la solitude et même quand on est deux, on se retrouve toujours seul :
   On est deux, mon amour,
   Et l’amour chante et rit ;
   Mais à la mort du jour,
   Dans les draps de l’ennui,
   On se retrouve seul.
Seul (1959)   https://www.youtube.com/watch?v=Y97XJzXiDjo

Le loser de l’amour cherche de temps en temps à « crâner », à jouer les matamores :
   Non Jef t'es pas tout seul
   Mais arrête de pleurer
   Comme ça devant tout le monde
   Parce qu'une demi-vieille
   Parce qu'une fausse blonde
   T'a relaissé tomber
   Non Jef t'es pas tout seul
   Mais tu sais que tu me fais honte
   A sangloter comme ça
   Bêtement devant tout le monde
   Parce qu'une trois quarts putain
   T'a claqué dans les mains…
   On ira voir les filles
   Chez la madame Andrée…
Jef (1964)   https://www.youtube.com/watch?v=MlfjWtHbRkc
L’amour est ainsi un jeu dans lequel notre homme ne peut pas gagner.

L’amour est mort
Et le scénario de l’amour est inévitablement le même :
    Ils s'aiment s'aiment en riant
    Ils s'aiment s'aiment pour toujours
    Ils s'aiment tout au long du jour
    Ils s'aiment s'aiment, s'aiment tant
    Qu'on dirait des anges d'amour
    Des anges fous se protégeant
    Quand se retrouvent en courant…
Mais
    … Les amants
    Ils s'aiment, s'aiment en pleurant
    Chaque jour un peu moins amants
    Quand ils ont bu tout leur mystère
    Deviennent comme sœur et frère
    Brûlent leurs ailes d'inquiétude
    Redeviennent deux habitudes
    Alors changent de partenaire
    Les amants…
Les amants de cœur (1964)   https://www.youtube.com/watch?v=AzPZHvByVrY


Et tout amour finit par mourir de sa propre mort :
    Ils n'ont plus rien à se maudire
    Ils se perforent en silence
    La haine est devenue leur science
    Les cris sont devenus leurs rires
    L'amour est mort, l'amour est vide
    Il a rejoint les goélands
    La grande maison est livide
    Les portes claquent à tout moment…
L’amour est mort (éditée dans l’album Infiniment en 2003)   https://www.youtube.com/watch?v=TpK6h0T_GsA

L’amour-haine
Et l’amour fou se transforme une haine farouche :
    Tu n'as commis d'autre péché
    Que de distiller chaque jour
    L'ennui et la banalité
    Quand d'autres distillent l'amour
    Et mille jours pour une nuit
    Voilà ce que tu m'as donné
    Tu as peint notre amour en gris
    Terminé notre éternité…
    L'amour est mort vive la haine…
La haine (1954)   https://www.youtube.com/watch?v=rxH5khloY8M

« Je suis convaincu que le grand amour est un ennemi social. La compréhension, la tendresse, la patience sont les ennemis de l’amour. »
    Elles sont notre premier ennemi…
    Elles restent notre dernier ennemi
    Les biches de trop longtemps.
Les biches (1962)   https://www.youtube.com/watch?v=jajSfmaE2PI

A tel point que même les chiens sont « meilleurs » que les filles / femmes :
    … Les filles
    C'est beau comme un fruit
    C'est beau comme la nuit
    C'est beaucoup d'ennuis…
    Mais les chiens
    C'est beau comme des chiens
    Et ça reste là
    A nous voir pleurer…
Les filles et les chiens (1963)   https://www.youtube.com/watch?v=uMwumoZ8yMw

Besoin de tendresse
Ne trouvant pas en l’amour la relation parfaite, Jacques Brel se tourne vers d’autres émotions, d’autres relations et trouver d’autres variantes à l’amour, la tendresse par exemple :
    … Pour un peu de tendresse
    Je t'offrirais le temps
    Qu'il reste de jeunesse
    A l'été finissant
    Pourquoi crois-tu la belle
    Que monte ma chanson
    Vers la claire dentelle
    Qui danse sur ton front
    Penché vers ma détresse
    Pour un peu de tendresse...
La tendresse (1959)   https://www.youtube.com/watch?v=lvEBqmlzMig

Et, on a beau dire, on a beau faire, l’amour ne peut pas vraiment mourir :
     Bien sûr, nous eûmes des orages
    Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
    Mille fois tu pris ton bagage
    Mille fois je pris mon envol…
    Mais mon amour
    Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
    De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
    Je t'aime encore tu sais, je t'aime.
La chanson des vieux amants (1967)   https://www.youtube.com/watch?v=X0l05QSu48s

L’Amitié
S’il a chanté les femmes, Jacques Brel était avant tout un homme à hommes. Miche, qui fut son épouse durant vingt-huit ans, le confiait en 2003 : « L’amitié était sa grande affaire. D’ailleurs, la disparition de son grand ami Jojo, c’est pour moi le démarrage de son cancer. C’était la fin du monde. »
Brel mettait l’amitié bien au-dessus de l’amour et ne s’en cachait pas. Aux femmes, Brel a toujours préféré la camaraderie virile, les amitiés d'hommes, les copains qui rient, qui bougent, qui se tapent sur l'épaule...

    … Jojo,
    Je ne rentre plus nulle part
    Je m'habille de nos rêves
    Orphelin jusqu'aux lèvres
    Mais heureux de savoir
    Que je te viens déjà
    Six pieds sous terre Jojo tu n'es pas mort
    Six pieds sous terre Jojo je t'aime encore
Jojo (1977)   https://www.youtube.com/watch?v=OXjfZhDN2KU

- Point de vue
Plutôt que d’observer au microscope l’amour-haine de Brel avec les femmes, considérons au macroscope l’ensemble des contradictions de l’homme.
Pourquoi notre catholique s’insurge contre l’Eglise ? Jacques Brel croit en Dieu mais refuse ce qu’il pense être un système contraignant empli d’hypocrisie, de mensonges et de pouvoir. 

Pourquoi un homme issu d’une famille bourgeoise s’y sent-il mal à l’aise ? Toujours un ensemble d’hypocrisies basé sur le “para
ître” et surtout étouffant pour quelqu’un qui ne rêve que s’envoler / voguer vers d’autres cieux.
Car « liberté » rime souvent avec « passion », et, nous le savons, Jacques Brel est plus qu’un passionné. C’est un « sauvage » qui refuse toute forme de contraintes. Etre à la barre d’un voilier en pleine mer, piloter un bimoteur en plein ciel lui apportent des sentiments grisants de liberté.


Le paradoxe du Flandrien anti-flamingant est peut-être d’un autre ordre, plus personnel, plus intime. Jacques Brel est attaché à ses origines, à sa Flandre mais il n’y est pas né et il n’en maîtrise même pas la langue (un peu à cause d’un père trop francophone ?). Il a besoin d’un sentiment d’appartenance que les Flamands ne lui accordent pas, il voudrait être accepté comme un des leurs mais il se sent rejeté, peut-être suite à une série de malentendus ( ?). Et l’amour se transforme en haine.

Brel reconnaît lui-même n’avoir pas bien compris les femmes. Comment pourrait-il aimer ce qu’il ne comprend pas ? Combien de couples se sont-ils séparés par incompréhension réciproque ?
Son ambiguïté vis-à-vis des femmes est encore plus complexe et résulte, à mon sens, de plusieurs facteurs :
Tout d’abord, attaché farouchement à sa « liberté », il ne peut accepter les « contraintes » d’une vie de couple ou d’une vie de famille. Et partir faire fortune à Paris lui donne l’excuse parfait pour échapper à ses obligations d’époux et de père de famille. La vie de couple, même sans être marié, a aussi ses contraintes et à ce titre, Marianne représenterait le modèle parfait de la femme idéale.
(Ceci expliquerait-il son penchant pour les femmes de joie qui ont l’avantage absolu de ne pas s’attacher ?)

A l’inverse, l’amitié est une relation agréable (on ne se voit que pour passer du bon temps ensemble) mais surtout beaucoup moins contraignante, fait que peu d’hommes pourraient contester.

Un peu comme pour les Flamands, il a besoin d’amour mais redoute en même temps d’être rejeté, de se sentir abandonné et d’en souffrir.

Sans compter que notre homme, surtout dès son adolescence, a un physique ingrat et il a toujours été obsédé par la laideur physique :
« Un type laid ou une femme laide, disait-il, s’use infiniment plus qu’un type beau. Il faut qu’il fasse un travail monstrueux pour compenser. », disait-il.


En tout cas, comme disait Georges Brassens à propose de Jacques Brel : « Un homme qui parle des femmes avec une telle colère, croyez moi, c’est qu’il leur appartient totalement. »
Alors, Jacques Brel misogyne ?
D’après le Larousse, « misogyne » se dit de quelqu’un qui éprouve du mépris, voire de la haine pour les femmes.
Une chanson comme « Les filles et les chiens » (et bien d’autres) semble confirmer que Brel méprise les femmes. Il a même utilisé le terme « haine » dans ce contexte.
Peut-être, je dirais plutôt qu’il a besoin d’aimer mais il a peur d’être rejeté et d’en souffrir. 

J'imagine Brel écartelé entre amour et haine, entre attraction et répulsion, déchirement qui le poursuivra jusque vers la fin de sa vie, quand tout combat est devenu puéril, face à la maladie et à la mort.
"Aimer jusqu'à la déchirure."

Yên Hà, décembre 2014

Documents-sources :
Grand Jacques : Le roman de Jacques Brel (Marc Robine), Editions Anne Carrière / Editions du Verbe (Chorus)

Jacques Brel, une vie (Olivier Todd), Robert Laffont, Paris, 1984

Jacques Brel
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Brel

Brel et les femmes ; « J’ai une envie d’aimer qui est abominable ! »
http://www.polyamour.be/news.php?extend.61

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