J’ai toujours voulu écrire. Ecrire pour me livrer, pour me délivrer, pour donner quelque chose de moi-même, pour pardonner quelque chose à moi-même.
« Excrire » en mots ce qui est inscrit en maux. En jonglant avec mes mots, en jouant de mes maux. Mon chemin de croix à moi, pour crier à l’extérieur ce qui est emmuré en moi.
« J’ai toujours écrit pour éviter de vivre … » : cette expression de Miguel Del Castillo résonne, bourdonnante, dans ma tête.
Et moi, je dois écrire pour éviter de ressentir. Mes émotions, faute de se vivre dans la chair, s’écrivent en des mots, sublimés dans la tête. Pour faire de mes soupirs, des sourires, comme un peu de soleil dans l’eau froide.
Et moi, je dois écrire pour éviter de ressentir. Mes émotions, faute de se vivre dans la chair, s’écrivent en des mots, sublimés dans la tête. Pour faire de mes soupirs, des sourires, comme un peu de soleil dans l’eau froide.
J’avais commencé à écrire comme çà, puis ce « comme-çà », j’ai commencé à le structurer mais finalement, j’ai redonné libre cours à mon imaginaire, dans une prose vagabonde, plus bohême mais plus mienne, plus bohémienne.
Je me remets à écrire, à sentir ma plume glisser ou crisser sur le papier, à sentir mon cœur battre aux détours des mots qui me jouent parfois des tours. Coquine de plume.
Nous jouons à cache-cache, à colin-maillard. Nous nous cherchons et nous nous échappons. Pour mieux nous retrouver, comme deux amants espiègles.
Tel épris qui croyait prendre
Tel est pris qui croyait éprendre.
Tel est pris qui croyait éprendre.
D'où me viennent mes mots qui expurgent mon mal ?
D'où me viennent cette veine, ce sang, cette vie
qui irriguent mon cœur,
qui expulsent mes cris
et inspirent mes écrits ?
D'où me viennent cette veine, ce sang, cette vie
qui irriguent mon cœur,
qui expulsent mes cris
et inspirent mes écrits ?
Qui es-tu, ma muse,
toi qui cristallises mes fantasmes,
mes émotions et mes sens,
mon corps, mon cœur et mon âme ?
toi qui cristallises mes fantasmes,
mes émotions et mes sens,
mon corps, mon cœur et mon âme ?
Entends-moi,
Ma bouche est là pour te le dire,
Pour te le crier,
Ma plume est là pour te l'écrire,
Pour te le décrire,
Pour te chanter ce que je ressens pour toi,
Pour te raconter ce que je vis pour moi,
Mille fois.
Ma bouche est là pour te le dire,
Pour te le crier,
Ma plume est là pour te l'écrire,
Pour te le décrire,
Pour te chanter ce que je ressens pour toi,
Pour te raconter ce que je vis pour moi,
Mille fois.
Ecrire mes tripes et crier mes silences.
Ô mes cris, mes écrits.
Ô mes cris, mes écrits.
Yên Hà
dans les années 90
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