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Jan 16, 2012

Paris, mon amour

Six ans déjà que j’ai quitté ma belle Paris pour aller rejoindre la femme de ma vie, de l’autre côté de l’Atlantique. Beaucoup d’eau a dû couler sous les trente-sept ponts qui enjambent la Seine et pourtant, toute l’eau de la planète ne saurait nettoyer mon cœur de la marque indélébile de cette ville qui m’est si particulière.
Des villes, j’en ai connues pourtant : trois ans à Hanoi, quinze ans à Saigon, cinq ans à Liège (Belgique), trois ans à Lille, trois ans à Toulouse, vingt-six ans à Paris, puis Woodstown (New Jersey, USA) depuis plus de six ans, sans compter toutes les villes de par le monde que j’ai pu visiter. Alors, pourquoi Paris ? Qu’a-t-elle de si attachant pour que ses amoureux soient si nombreux ?

Belle, oui, elle l’est assurément, dans toutes ses facettes, sous toutes les (hautes) coutures, de tous points de vue. 
Elle peut être élégante avec ses défilés de mode, ses parfums et ses produits de luxe, bourgeoise ou aristocratique à la NAP (Neuilly, Auteuil, Passy), parée de bijoux autour de la place Vendôme, fière et majestueuse comme les Champs-Elysées et son défilé du 14 juillet, étincelante et flamboyante les soirs de fête.
Elle peut être aussi villageoise par quartiers, avec ses marchés de plein air, populaire comme un bal musette à la Bastille, ouvrière comme un défilé entre Nation et République, ou encore légère et frivole, un brin canaille à Pigalle avec son « french cancan » et ses quartiers « chauds ».

Elle a ses côtés romantiques avec ses bords de Seine, jeunes et estudiantins à Saint Michel ou Saint Germain, artistes avec ses peintres à Montmartre (qui d’entre nous n’a pas vibré avec Charles Aznavour et sa « bohème » ?) et ses musiciens dans les caveaux de Jazz à Saint Michel, sportifs comme un jogging aux Buttes-Chaumont.
Elle est certainement intelligente et cultivée avec ses Arts et ses Lettres, sa belle langue française, sa Sorbonne et  ses Académies, riche de son passé, son histoire et sa culture (je dirais même qu’au-delà de ses musées, elle est un vrai musée vivant), raffinée dans ses goûts, ses manières, son savoir-vivre, « fine gueule » dans son manger et dans son boire, gourmande et gourmette dans sa (ses) cuisine(s), langoureuse dans ses vins.

Autrement, elle est simple comme le jour qui passe, calme et paisible comme ses jardins et ses parcs, ses canaux et ses péniches, tendre comme un bisou de bébé, fraîche et savoureuse comme une tartine beurrée, chaude et suave comme un bol de café au lait au petit matin.

Mais Paris est tout sauf une ville-carte postale. Son charme ne réside pas dans la tour Eiffel où ses monuments à prendre en photo pour touristes, ni dans ses moyens de divertissement que n’importe quelle grande ville pourrait offrir. Paris n’est pas qu’une ville à voir ou à visiter, c’est une ville à vivre. Son âme n’est pas à vendre par les agences de voyage, vous avez à la découvrir par et pour vous-même. Venez à elle les sens en éveil et le cœur ouvert, et vous vivrez quelque chose d’unique. Passade agréable, aventure-passion, liaison suivie ou sentiments profonds, c’est vous qui choisissez. 
Je vous parlerai, moi, de ma Paris à moi.

Un plaisir parisien bien connu : ses cafés. Que ce soit un bistrot de quartier ou un café célèbre tel que le Café de la Paix, le Flore (où venait écrire Jean-Paul Sartre) ou les Deux Magots (fréquenté par Ernest Hemingway), le café n’est surtout pas un « fast drink » mais d’abord un lieu de rencontre et d’échanges. On y entre pour se désaltérer ou couper une petite faim, mais surtout pour se retrouver entre copains, tailler une bavette (discuter) au comptoir ou simplement pour trouver un moment de répit.
«  Le comptoir d’un café est le Parlement du peuple », disait Honoré de Balzac.
Il y a un café pour chaque occasion, pour chacun, selon son humeur, ses affinités : café-politique, café-littéraire, café-philo, café-concert (caf’con), café-théâtre, café-librairie et de nos jours, cyber-café…
Tavernes, bistrots, troquets, bars, estaminets, les cafés ont été des lieux d’inspiration, de travail et d’exposition de nombreux artistes, dont ceux de l’Ecole de Paris, et des symboles de modes de vie. Vivants et témoins de son époque, ils épousent les mouvements de la capitale et de l’histoire.
Pour beaucoup, s’asseoir à la terrasse d’un café, flanqué d’un journal ou d’un livre, siroter un petit (café) noir, d'un pastis ou une (bière) pression et observer nonchalamment les passants (et surtout les passantes) qui passent et la vie qui se passe, il n’en faut pas plus pour être heureux, tout simplement.

Nous ne saurions parler de Paris sans évoquer son aura gastronomique et ses plaisirs de la bouche. Evitez simplement les quartiers touristiques et les restaurants « de passage » aux alentours des gares et allez là où vont les Parisiens. Nul besoin de guide touristique, ni des restaurants étoilés. Allez à la rencontre de la cuisine française sans appréhension et osez essayer ; une bonne surprise en effacera toutes les mauvaises.

Aujourd'hui, je me mitonne toujours mes bons petits plats bien français (choucroute, pot-au-feu en hiver, taboulé en été, oeufs pochés au vin rouge, homard à l'américaine, ... mais beaucoup trop de plats me manquent : mes 365 fromages (surtout un maroilles bien odorant), un bon cassoulet, un royal plateau de fruits de mer (avec deux douzaines d'huîtres), mes escargots au beurre et à l'ail, mes cuisses de grenouilles, un lapin à la moutarde, une tête de veau à la sauce gribiche, ... et même un couscous bien marocain. Que mon cholestérol me pardonne quand je retourne au pays, mais j'ai bien des choses à rattraper. (Je salive comme une fontaine rien que d'y penser.)

Les dames apprécieront s’abandonner à leurs petits péchés mignons, entre amies, dans un salon de thé, pour déguster clafoutis, macarons, babas au rhum entre autres pâtisseries, confiseries et chocolats, accompagnés d’un thé de Chine ou d’un cappuccino débordant de crème fraîche et discuter des derniers potins du jour. 
A la saison de Noël (une fois l'an seulement), les marrons glacés seront de mise.
Pour ma part, me réchauffer un soir d’hiver avec un sachet de marrons chauds et un vin chaud suffit pour illuminer mon cœur et mon corps.

Se perdre dans les rues de Paris est un autre délicieux plaisir. Choisissez un quartier : Bastille, Montmartre, Montparnasse, Saint Germain ou Saint Mich’, Ménilmontant… peu importe lequel, et laissez-vous gagner par le charme de ses rues et de sa vie de quartier. Et n’ayez pas peur de perdre votre chemin, vous retomberez toujours sur une bouche de métro d’où vous pourrez regagner votre hôtel.

Etroitement associée, la Seine joue un rôle essentiel dans l’histoire et la vie de Paris. 
Elle divise la ville en « Rive droite » et « Rive gauche », deux sœurs jumelles mais de personnalités très différentes. Historiquement, la Rive gauche était surtout le fief des artistes, des intellectuels, des professeurs et des étudiants tandis que la Rive droite comptait essentiellement les bourgeois, les commerçants et le milieu des affaires. Rappelons que l’orientation gauche-droite est définie par le sens du courant, en considérant que le fleuve se jette dans la mer. La rive gauche est donc au sud de la Seine, la rive droite au nord.
Petit détail pour les curieux mais utile pour rouler dans Paris : le sens de numérotation des maisons est également basé sur ce critère, en ordre croissant selon le sens du courant pour les rues qui lui sont parallèles et depuis la seine pour les rues qui lui sont perpendiculaires.

J’aime beaucoup aller au jardin du Luxembourg (le Luco pour les intimes) avec mon appareil photo, m’installer à un banc ou une chaise métallique, observer les enfants jouer aux abords du grand bassin, tirer quelques portraits, déambuler dans les allées en compagnie des statues ou me retirer dans le calme de la fontaine de Médicis.
Pour leur footing, les sportifs pourront préférer d’autres espaces verts comme le parc Monceau, les Buttes-Chaumont, le bois de Vincennes ou le bois de Boulogne (connu à d’autres titres) mais ils n’auront que l’embarras du choix, Paris étant la ville la plus boisée d’Europe.
J’ai eu la chance de découvrir les rues de Paris en « roller blade » seul ou en groupe, quelques dimanches après-midis, dans une manifestation appelée « Rando roller », organisée par une association et soutenue par la Mairie pour l’aspect « sécurité ». Expérience grisante et pleine d’émotions à vivre.

Certains dimanches, se promener en silence dans les allées du cimetière du Père Lachaise n’a rien de macabre mais permet de se retrouver et d’échapper, l’espace d’un après-midi, aux rythmes effrénés de la capitale. Vraiment un endroit où se reposent les morts et les vivants.


Autre activité du dimanche : faire son marché de quartier. Couverts ou découverts, ils sont plus d’une centaine à Paris. Personnellement, j’ai un petit faible pour le marché d’Aligre mais à chacun, son marché. J’y allais pour la fraîcheur des produits, les petits prix mais surtout pour l’ambiance, pour la chaleur humaine (même si je ne suis pas obligé de discuter avec les gens) et aussi pour soutenir le petit commerce et les activités de quartier.
D’aucuns aimeront « chiner » dans les marchés aux puces, Porte de Saint-Ouen, Porte de Vanves ou encore Porte de Montreuil, même si les vraies affaires sont devenues rares. Mais toujours pour l’ambiance.
Non, les dimanches à Paris, même sans shopping, ne sont jamais tristes et ennuyeuses. 

Plus simplement, le bonheur et la douceur de vivre se conjuguent au quotidien : s’arrêter au comptoir pour un petit noir avant d’aller au bureau, aller chercher sa baguette de pain en bas de chez soi et la ramener bien entamée déjà, parler de la pluie et du beau temps avec le concierge de l’immeuble, conter fleurette à la voisine, se promener… Et tout peut être plaisir.

Pour ma part, mes vingt-six ans à Paris se seront déroulés dans le 4e et dans le 12e (Gare de Lyon puis Daumesnil) mais mon 12e à moi me manquera le plus. Je repense souvent à la grande place derrière la gare de Lyon où je venais faire mon apprentissage des « roller blades », les boutiques sous les arcades au Viaduc des Arts et au-dessus, la « promenade plantée » encore appelée « la coulée verte », les cafés du coin… et tout le reste.
Et ne comptez pas sur moi pour vous raconter les Parisiennes, ce serait trop personnel, n’est-ce pas ?

Que mes amis non-parisiens me pardonnent, je l’avoue : je suis chauvin, et puis non, je suis tout simplement amoureux et le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas, tout comme personne ne m’en voudra de trouver ma femme parfaite, non ?
Bien sûr, comme tout être vivant, Paris a ses propres défauts, mais pourquoi en parler ? Quand on aime, on prend le bon c
ôté et on accepte le moins bon, c’est le secret de l’Amour et des couples unis.
Comme disait Enrico Macias, et comme je me plais toujours à chanter :
« … Toi, Paris, je suis bien dans tes bras… »


Yên Hà, janvier 2012

A qui -Thanh Tuyen


Please on the link   http://youtu.be/oIJcPu0xQpA
and enjoy.

Paris yêu dấu


Tôi rời xa Paris yêu-dấu để đoàn tụ với người vợ yêu-quí bên kia bờ đại-dương, thấm thoát đã hơn sáu năm rồi. Suốt thời gian này, nước đã chảy miệt-mài dưới chân ba-mươi-bẩy cây cầu bắc qua giòng sông Seine, nhưng có lẽ tất cả nước quả hành-tinh này cũng không đủ để xóa rửa những kỷ-niệm mà thành-phố này đã ghi khắc trong tim tôi.
Tôi đã sống qua rất nhiều thành phố : ba năm ở Hà-Nội, mười lăm năm ở Sài-Gòn, năm năm ở Liège (Bỉ Quốc), ba năm ở Lille (Pháp), ba năm ở Toulouse (Pháp), hai-mươi sáu năm tại Paris, và sáu năm gần đây, tại Woodstown (New Jersey, Mỹ Quốc). Tôi cũng đã thăm viếng biết bao nhiêu thành-phố khác trên thế-giới. Vậy tại sao Paris? Thành-phố này có gì đặc-biệt để biết bao nhiêu người yêu-chuộng ?

Paris thật đẹp, đẹp trên mọi mặt, dưới mọi khía-cạnh, muôn mầu.
Nàng có thể thanh-lịch trong những buổi biểu-diễn thời-trang bậc nhất, những chai nước hoa và những hàng xa-xỉ-phẩm đắt tiền; nàng có thể trưởng-giả, đài các ở Neuilly, Auteuil hay Passy, với những món trang-sức đầy mình tại Place Vendôme; nàng có thể kiêu-hãnh và oai-nghiêm như đại-lộ Champs-Elysées trong buổi duyệt-binh ngày 14 tháng tư, và rực sáng như những ngày lễ Giáng-Sinh.

Nàng có khía cạnh mộc-mạc như phiên chợ ngoài trời, bình dân như một đêm nhẩy đầm ở Bastille, hăng say như một cuộc biểu tình từ Nation đến République, điểm chút lẳng-lơ, mời mọc ở Pigalle với vũ-điệu “Cancan” và những khu làng chơi.

Nàng có nét lãng-mạn như bờ sông Seine, nét trẻ trung như đám sinh-viên ở Saint Germain, nét nghệ-sĩ với những hoạ-sĩ khu Montmartre (như Charles Aznavour đã mô-tả trong bài hát “La bohème”) hay những nhạc-sĩ trong những quán nhạc Jazz khu Saint Michel, và nét cường tráng như một cuộc chạy bộ ở Buttes-Chaumont.

Nàng nhất-định phải thông-minh có học thức với một nền văn-hóa nghệ-thuật, một ngôn-ngữ trong sáng, trường Sorbonne và những học-viện khác, nàng phong-phú với những trang lịch-sử hiển-hách nền văn-minh cổ-kính, nàng sành-điệu trong những sở-thích, cách cư xử, cách sống của nàng, sành ăn trong những món ăn, sành uống trong những loại rượu.


Ngoài ra, nàng thật đơn giản như một ngày trôi qua, êm-đềm và thanh-bình như những khu vườn và công viên hay những con kênh và những chiếc-lan, dịu dàng như nụ hôn đứa trẻ thơ, tươi ngon như miếng bánh mì phết bơ, thơm nóng như một bát cà phê sữa buổi sáng.

Nhưng Paris không phải là một thành-phố bưu-thiếp. Nét duyên-dáng của nàng không nằm ở tháp Eiffel hay những ngôi nhà cổ để cho du-khách chụp ảnh, hoặc trong những phương-tiện giải-trí mà bất kỳ thành-phố lớn nào cũng có thể cung-cấp. Paris không phải chỉ là một thành phố để xem hay để viếng, mà là một thành-phố để sống. Bạn không thể mua linh-hồn của nàng qua các cơ-quan du-lịch, bạn phải tự khám-phá lấy cho chính mình. Hãy đến bên nàng với tất cả giác-quan của mình và trái tim mở rộng, và bạn sẽ được sống những gì độc-đáo.  Một niềm vui qua đường, một chuyến phiêu-du đầy đam-mê, một mối liên-hệ dài-hạn hay những tình-cảm sâu sắc, sự lựa chọn là của bạn.
Tôi chỉ có thể kể bạn nghe Paris của tôi.

Một thú vui ở Paris mà ai cũng biết là những quán cà-phê. Dù là một quán nh khuất đâu đó hay quán nổi tiếng như Café de la Paix, quán Flore (nơi Jean-Paul Sartre lúc trước hay đến viết sách), hoặc quán Les deux Magots (nơi đóng đô thuở xưa của Ernest Hemingway), quán cà-phê chắc chắn không phải là một loại "fast drink" mà là một nơi để gặp gỡ và trao đổi. Người ta vào đó để uống một ly nước hay để ăn lót dạ, nhưng chủ-yếu là để họp mặt với bạn bè, la cà, trò chuyện bên quầy, hoặc chỉ để tìm một lúc dưỡng-tâm.
Ông Honoré de Balzac có nói :
"Qu
ầy một quán cà-phê là quốc-hội của người dân".
Có một quán cà-phê cho mỗi dịp, cho mỗi người, tùy theo tâm-trạng và sở-thích của mình : quán cà-phê để  bàn chuyện chính-trị, quán cà-phê văn-học, quán cà-phê triết-lý, quán cà-phê nhà hát, quán cà-phê nhà sách, và những năm gần đây, những quán cà-phê Internet...
Quán rượu, quán cà-phê, quán bar, quán là nơi làm việc, là nơi tìm cảm-hứng và gp g của giới nghệ-sĩ, và biểu-tượng của lối sống người dân. Quán còn là chứng-nhân sống của thời-đại mình, của đời sống và những biến-chuyển của thành-phố Paris.
Đối với nhiều người, ngồi trong một quán cà-phê vỉa hè, một tờ báo hoặc một quyển sách trên tay, nhâm nhi một tách cà-phê đen hoặc một cốc bia, nhìn người qua lại (nhất là người đẹp) và cuộc sống trôi đi, thiết-tưởng hạnh-phúc trên đời chỉ cần bấy nhiêu.

Chúng ta không thể nói về Paris mà không nhắc đến màn ẩm-thực lừng-danh của nước Pháp. Chỉ cần tránh những khu vực nhiều du-khách và những nhà hàng "qua đường" xung quanh các trạm xe-lửa và chọn những tiệm ăn mà người dân Paris hay vào. Không cần sách hướng-dẫn du-lịch hoặc những nhà hàng ba, bốn sao. Hãy tự tìm đến và cứ mạnh dạn mà thử, bạn sẽ không thất-vọng.



Ngày hôm nay, thỉnh thoảng tôi vẫn làm cơm Tây : choucroute, pot-au-feu mùa lạnh, taboulé mùa nóng, trứng nấu rượu, tôm hùm "à l'américaine", ... Nhưng biết bao nhiêu món tôi nhớ điên, nhớ khùng : 365 loại phó-mát (nhật là cái loại Maroilles nặng mùi gấp mấy lần món sầu riêng của Việt-Nam ta), món "cassoulet", đồ biển sống (với hai tá hào), ốc nấu bơ-tỏi, đùi ếch chiên bơ, thịt thỏ nấu mù-tạc, đầu bò con nấu "gribiche", ... và ngay cả món "couscous" của người "Ma-Rốc".
Mỗi lần tôi về chơi bên Pháp, hãy xin độ "cholesterol" của tôi rộng-lượng tha thứ cho tôi, nhưng tôi còn có nhiều thứ để "gỡ gạc". (Viết đến đây là tôi đả rỏ dãi như thác rồi).


Các bạn phụ-nữ sẽ thích rủ nhau vào một quán trà bánh, thưởng thức clafoutis, macaron, baba au rhum và bao nhiêu loại bánh, kẹo, xúc-cù-là khác, kèm theo một tách trà Tầu hay một tách cappuccino đầy kem và bàn tán về các tin đồn mới nhất trong ngày.
Vào mùa Giáng sinh thì không thể bỏ qua món “marrons glacés”.

Riêng tôi, một buổi tối mùa đông mà có được một túi hạt dẻ nóng hổi và một ly rượu vang nóng là đủ để thắp sáng qu tim và cơ thể của tôi rồi.

Đi lạc trong các đường phố của Paris là một niềm vui lớn. Bạn hãy chọn một khu vực : Bastille, Montmartre, Montparnasse, Saint Germain, Saint Michel, Ménilmontant ... khu nào cũng được, và c
ứ thế mà đi lang thang trên những đường phố, thả hồn theo cuộc sống chung quanh mình. Bạn đừng lo đi lạc, thể nào bạn cũng gặp lại một trạm métro để đưa bạn về lại khách sạn của bạn.

Trong lịch sử và cuộc sống của Paris, sông Seine đóng một vai trò thiết-yếu. Sông này chia thành-phố thành "Bờ bên phải" và "Bờ bên trái", như hai chị em sinh đôi nhưng tính-cách thật khác biệt. Thuở trước, “bờ bên trái” thường là thành-trì của các nghệ-sĩ, trí-thức gia, giáo-viên và sinh-viên trong khi “Bờ bên phải” lại là đất phong của những nhà tư-sản, thương-gia và giới doanh-nghiệp. 
Xin nhắc lại rằng định-hướng trái-phải được xác-định bởi chiều nước chẩy, nghĩa là sông chảy ra biển. Như vậy, “Bờ bên trái” ở phía nam sông Seine, “Bờ bên phải” ở phía bắc.
Một chi tiết nhỏ nhưng hữu-ích cho những bạn lái xe trong Paris: hướng đánh số nhà cũng dựa trên tiêu-chuẩn này. Đối với những đường phố song song với sông Seine, thì thứ tự tăng dần (từ nhỏ đến lớn) theo hướng giòng sông chẩy. Đối với những đường phố vuông góc với sông Seine thì thứ tự tăng dần bắt đầu từ sông Seine trở đi.

Tôi rất thích đến Vườn Lục-Xâm-Bảo (Luxembourg), ngồi vào một chiếc ghế dài hoặc chiếc ghế bằng sắt, ngắm nhìn những đứa trẻ chơi xung quanh bờ hồ phun nước, chụp một vài tấm ảnh, đi bộ loanh quanh bên những tượng đá hoặc đến nghỉ chân bên h phun nước Medicis.

Các bạn chạy bộ có thể thích những công-viên khác như Parc Monceau, Buttes Chaumont, hay nh
ững vườn lớn hơn như vườn Bois de Vincennes hay vườn Bois de Boulogne (nổi tiếng một cách khác) nhưng bạn c tha hồ lựa chọn, vì Paris là thành-phố nhiều cây cỏ nht Âu-Châu.

Tôi đã có dịp chạy trên các đường phố Paris bằng “roller blades", một mình hay theo nhóm, một vài buổi chiều chủ nhật, trong cái được gọi là "Rando roller", do m
ột hội tư tổ chức và được Hội-Đồng Thành-Phố hỗ-trợ trên phương-diện an-ninh.
Một kỷ-niệm tuyệt-vời đáng sống.

Có những chiều chủ-nhật, rảo bước lặng lẽ trong những hành-lang của nghĩa-trang Père Lachaise không có gì là rùng-rợn, mà là một thời-điểm tuyệt-hảo để trở về với chính mình hay để tránh xa sự ồn-ào của thủ-đô. Đúng là một nơi để người sống và người chết cùng nghỉ ngơi.



Một sinh-hoạt khác của ngày chủ-nhật là đi chợ. Paris có đến hơn một trăm cái chợ, ngoài trời hay lợp nóc. Tôi đặc biệt thích chợ Aligre nhưng chợ nào cũng vui và tấp nập. Tôi đi chợ vì sản-phẩm tươi, giá phải chăng và nhất là bầu không-khí đầy tình người (cho dù tôi không bắt buộc phải nói chuyện với ai) và cũng để ủng-hộ các doanh-nghiệp nhỏ và sinh-hoạt khu phố .
Một số người sẽ thích đi lượm-lặt đồ cũ, đồ cổ trong khu chợ trời ở Porte de Saint-Ouen, Porte de Vanves hoặc Porte de Montreuil, cho dù đồ cổ thật-sự càng lúc càng hiếm. Nhưng đi chơi vì bầu không khí cũng vui.
Thât vậy, chủ nhật tại Paris không có mua sắm như những nơi khác, nhưng không bao giờ buồn chán đâu.

Đơn giản hơn, hạnh-phúc và cuộc sống nhẹ-nhàng có thể có mỗi ngày : ghé vào quán cà-phê, buổi sáng trước khi đến văn-phòng, xuống nhà mua ổ bánh mì mà về đến nhà còn có nửa ổ, nói chuyện trời mưa, trời nắng với người gác-dan, cà-kê dê-ngỗng với cô hàng xóm xinh-đẹp, đi bách bộ ... Những thú vui nhẹ nhàng, gi
ản dị.

Về phần tôi, tôi đã sống ở Paris hai-mươi-sáu năm trời, quận 4 (Morland) và quận 12 (Gare de Lyon và Daumesnil) nhưng tôi nhớ quận 12 của tôi nhất. Tôi thường nhớ lại cái sân rộng phía sau trạm xe-lửa Gare de Lyon, nơi tôi đã đến  tập đi “roller blades”, nhớ các cửa hàng, các quán cà phê, các chợ trời, các công viên ... và mọi thứ khác.

Nếu bạn không (chưa) ở Paris, mong bạn tha thứ cho tôi, tôi xin thú nhận: tôi đã yêu Paris tha-thiết và trái tim có những lý-do của nó mà lý-trí không thể biết. Cũng như bạn sẽ không trách tôi khi tôi nói người bạn đời tôi hoàn-hảo nhất, phải không?

Tôi yêu quê-hương tôi từ trong máu, trong mỗi tế-bào, từ bốn ngàn năm nay, như yêu một người mẹ, nhưng có lẽ tôi yêu Paris như một người tình, qua tất cả những gì tôi đã sống với “Nàng”.

Và những lần đi hát, bao giờ tôi cũng phải được thốt lên :
“… Toi Paris, je suis bien dans tes bras…” (Enrico Macias)
‘’… Ôi Paris, tôi hạnh-phúc trong tay nàng…”



Yên Hà, tháng giêng, 2012